Comment les entreprises françaises voient-elles l’avenir de la fabrication additive ?



Le fabricant HP a dévoilé son Digital Manufacturing Report, une étude menée auprès de 2 175 décideurs dans le monde (dans 9 pays plus précisément) dont 260 en France. Celle-ci cherche à comprendre l’impact des technologies de fabrication numérique sur nos méthodes de production et plus précisément l’adoption de la fabrication additive par les entreprises et le rôle qu’elle peut jouer. Le constat est sans appel : pour l’ensemble des répondants, la fabrication numérique est un moteur de croissance économique et 81% d’entre eux envisagent une augmentation des investissements dans les technologies d’impression 3D. Elles permettraient d’accélérer l’innovation, de réduire les coûts de fabrication et une personnalisation de masse. En revanche, beaucoup estiment qu’elles sont encore difficiles à intégrer à cause d’un manque de main d’œuvre qualifiée. A travers cette étude mondiale, HP affiche tout le potentiel de la fabrication additive, en soulignant sa capacité à changer nos modes de conception, de prototypage, de production et de consommation. Le fabricant fait également un focus sur le marché français.

La crise sanitaire a mis en exergue les faiblesses de nos chaînes d’approvisionnement et les limites de nos méthodes de production actuelles. La fabrication additive s’est révélée être un grand atout pour faire face à ces défis en proposant un modèle décentralisé, favorisant une production locale et à la demande. Nicolas Aubert, Directeur Impression 3D HP France, affirme : “La fabrication additive s’est imposée comme une ressource indispensable lorsque les supply chains du secteur de la santé ont été ralenties. La communauté de l’impression 3D toute entière s’est mobilisée pour concevoir, produire et fournir des équipements personnels de protection pour les professionnels du secteur qui en avaient besoin. Les bénéfices de cette technologie sont indéniables : flexibilité, délais de fabrication raccourcis, ou encore moindre dépendance vis-à-vis des chaînes d’approvisionnement. Désormais, les entreprises sont à la recherche de solutions pour renforcer leurs chaînes logistique, gagner en agilité et élaborer des stratégies de développement de produits et de fabrication plus innovantes.” 


La fabrication additive a un impact significatif sur le secteur médical (crédits photo : Rady Children’s Hospital / pièce imprimée en 3D sur une machine HP)

La fabrication additive au coeur de l’innovation

Pour 71% des répondants à l’étude, l’impression 3D est un moyen d’améliorer leur agilité mais est surtout intéressante de par sa capacité d’innovation. En effet, la majorité des participants européens et mondiaux considèrent que les technologies 3D facilitent le développement d’idées et de solutions innovantes en permettant une production à la demande, personnalisée mais aussi une suppression des stocks physiques. La plupart des répondants français estiment quant à eux que l’avantage le plus notable est la réduction des coûts. 

Si on reste sur cet axe d’innovation, on ne peut passer à côté de la personnalisation de masse offerte par la fabrication additive. 92% des répondants la mettent d’ailleurs en avant. Le fait de produire des pièces par ajout de matière supprime le besoin de concevoir un moule qui servira à la fabrication de pièces standardisées. Or, en passant par un modèle 3D, il est beaucoup plus facile d’apporter rapidement des itérations, de le faire évoluer en fonction des besoins et donc d’imaginer de multiples produits sur-mesure. On pense à l’entreprise Chabloz Orthopédie qui imprime en 3D des casques de plagiocéphalie sur-mesure pour les nourrissons en PA12, parfaitement adaptés à la tête de chaque bébé. 

 

L’adoption de la fabrication additive par les entreprises françaises

Si les entreprises sont de plus en plus enclines à investir dans les technologies d’impression 3D, la plupart sont encore freinées dans cette intégration de part le manque de main d’oeuvre qualifiée. C’est un point qui revient souvent dans ce type d’études : les utilisateurs ne sont pas suffisamment formés pour passer le cap. Et pourtant, 60% affirment qu’ils sont prêts à élargir leur offre de formation professionnelle. C’est d’autant plus intéressant qu’en France, les salariés disposent d’un compte personnel de formation qui leur permet de prétendre à des formations continues selon le nombre d’heures travaillées au cours de sa carrière professionnelle. De plus en plus d’entreprises françaises proposent d’ailleurs des formations en impression 3D certifiées et ce, quelque soit votre niveau.

Enfin, au delà de ce frein, les entreprises sont prêtes à adopter la fabrication additive de par les avantages environnementaux qu’elle représente. Pour 81% des répondants, la recyclabilité des poudres et des pièces imprimées en 3D est un atout qui pèse dans la balance, de plus en plus conscients de leur empreinte écologique. Pour répondre à ce besoin, HP a notamment développé avec BASF un nouveau polypropylène hautement réutilisable : 100% de la poudre non utilisée peut être recyclée. Nicolas Aubert conclut :

Le secteur industriel manifeste clairement la volonté d’une chaîne d’approvisionnement plus résiliente, d’une accélération de l’innovation et d’une industrie plus respectueuse de l’environnement.

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